Le talon est l'extrémité de la flèche opposée à la tête.
Au talon se trouve, en général, une petite entaille, nommée encoche (fig. 4), qui permet d'assujettir la flèche sur la corde. De là les expressions encocher, lorsque l'archer place le trait sur la corde, et décocher, lorsqu'en tirant il lui permet de la quitter.
Les empennes et l'encoche ne sont pas indispensables et nous verrons que des flèches de certains peuples en sont dépourvues.
On appelle arc doublé, un arc contre le bois duquel, sur toute sa longueur, est collé et ajusté, de façon à faire corps avec lui, un bois d'une autre essence, un nerf de bœf, un tendon d'animal ou toute autre matière destinée à augmenter sa puissance, sa solidité ou son élasticité.
Pour pouvoir se servir d'un arc il faut d'abord lui donner, à l'aide de la corde, la courbure qui détermine sa force de propulsion.
C'est ce qu'on appelle tendre l'arc, ou bander l'arc, ou encore, suivant une expression du Moyen âge, encorder l'arc.
Cette opération s'exécute de façons différentes suivant la forme, la dimension, la nature et la force de l'arc (fig. 5, 6, 7, 8); en tout cas, elle exige quelques précautions à défaut desquelles on risquerait de le rompre.
Plus tard, en même temps que la description des arcs modernes, nous donnerons la manière employée pour les tendre.
L'arc étant tendu, on dit qu'on arme l'arc lorsqu'on tire sur la corde — munie ou non de la flèche — de façon à l'écarter de la poignée d'une distance égale à la longueur de la flèche. Mais cette expression est plus exactement et plus simplement remplacée par le terme tirer[5].
La force d'un arc s'exprime en poids.
On dira par exemple "un arc de 30 kilos", pour désigner un arc qu'un archer ne pourra armer qu'en dépensant un effort équi-valent à 30 kilos.
Il s'ensuit que, pour mesurer la force d'un arc, il suffit d'évaluer le poids qu'il convient d'attacher au milieu de sa corde, pour que celle-ci s'écarte de la poignée d'une distance égale à la longueur de la flèche employée (fig. 9).